L’accompagnement psychologique de l’enfant est-il le même que pour un adulte ?

Cancer et enfant sont deux mots qu’on a du mal à associer tant ils montrent une injustice de la vie. Un enfant sur 500 en France est atteint du cancer. 2500 enfants en sont diagnostiqués tous les deux ans. Il est classé parmi les maladies rares. Les spécialistes sont donc peu nombreux et il est possible que l’accompagnement ne soit pas adéquat à l’enfant.

Pourquoi la prise en charge est souvent difficile ?

Le taux de guérison des cancers infantiles a beaucoup augmenté en 30 ans. Aujourd’hui, on est à 80% contre 50% chez l’adulte. Ce beau chiffre ne signifie pas pour autant que le traitement est facile. Il nécessite de grands efforts de la part des médecins spécialistes et des parents. Ce qui rend le traitement difficile, c’est qu’il se fait de la même manière que chez l’adulte (chimiothérapie, chirurgie, radiothérapie,…). Or, on le sait très bien, la force psychologique de l’enfant et de l’adulte sont loin d’être pareil. On peut ne peut parler de véritable guérison qu’une fois la période de rechute finie. Elle dure entre 1 et 10 ans. Durant cette période, l’enfant est soumis à une très forte pression psychologique que même un adulte pourrait ne pas supporter. D’où l’importance de maximiser et optimiser l’accompagnement psychologique.

Optimiser à tout prix l’accompagnement psychologique

Depuis maintenant 30 ans, l’accompagnement psychologique de l'enfant atteint de cancer a vu une nette amélioration. Cela a été possible notamment grâce au plan cancer et aux efforts fournis par les associations de parents d’enfant cancéreux. Aujourd’hui, ces efforts se portent davantage sur la structuration de la famille du patient. En effet, cette dernière doit rester auprès de lui autant que possible. Les progrès à faire doivent se tourner plus sur le support et la qualité que sur le soin. Il faut aussi entreprendre plus d’actions sur la scolarité des enfants malades et les allocations.

L’importance de l’accompagnement psychologique des frères et sœurs

Il faut éviter de faire l’erreur d’ignorer les frères et sœurs du malade à cause de la maladie. En effet, il est fréquent que toute l’attention des parents et de l’entourage se porte sur le cancéreux. Pourtant, les frères et sœurs eux aussi constituent une grande aide psychologique à l’enfant, peut-être même la meilleure. Ils souffrent psychologiquement en voyant ce qui arrive à leur frère ou sœur. S’ils ne sont pas soutenus eux-mêmes, ils auront du mal à soutenir le patient à leur tour. C’est pour cela qu’il existe aujourd’hui des associations qui s’occupent spécialement des frères et sœurs d’enfants cancéreux (il n’y a pas encore de structure hospitalière pour cela). L’accompagnement psychologique du malade nécessite donc aussi l’accompagnement psychologique de ses frères et sœurs.
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